Les romans-photos d’Arles tissent des liens fragiles entre mémoire et fictions, « vieux » et moderne, entre des personnes dorénavant hors du monde et celles qui y sont… encore. Ils ont été réalisés lors de séances de travail individuel en allant à la rencontre de personnes âgées résidant en maisons de retraite, soit dans les chambres, soit dans les salles communes. Cette approche informelle a permis de discuter, de se rencontrer et d’inventer ensemble des histoires, à partir d’une palette aléatoire de sujets, de lieux, d’actions poétiques, farfelues, simples ou drôles. Les résidents ont ainsi construit des scénario très personnels, mettant en scène des personnages dans des lieux parfois inattendus. Ces fictions ont été mises en scène et en photo, en respectant les façons de s’exprimer des auteurs, dans les dialogues ou les cartouches.